Le PSG s'est fait battre par Rodez, modeste club de National (3ème division).
Conquérants durant tout le match, les joueurs de Rodez
éliminent presque logiquement le Paris Saint-Germain en huitièmes de
finale de la Coupe de France. Un exploit !
Des
amateurs au grand coeur. Douchés d'entrée suite à l'ouverture du score
rapide de Sammy Traoré (0-1, 9e), sur un but chanceux inscrit de
l'épaule, les Rhuténois retroussèrent alors leurs manches et firent le
siège du but parisien. Dominateurs dans le jeu en première période, ils
multiplièrent les occasions franches sur le but de Landreau, qui sauva
les siens à maintes reprises (13e, 18e, 21e, 27e). Leur domination fut
si importante qu'ils auraient largement mérité d'égaliser. A la pause,
mené, Rodez pouvait ruminer sa pléiade d'occasions manquées.
Au
retour des vestiaires, la mainmise des Aveyronnais sur le match
recommença. Et au moment où on les sentait un peu fatigués, ils
égalisèrent, grâce à Choplin sur un coup franc rapidement joué
(1-1,66e) où le Paris Saint-Germain n'y vit que du
feu. Une erreur indigne d'une équipe professionnelle. A ce moment-là,
les amateurs n'étaient donc pas ceux que l'on croyait. Jusqu'à la fin
du temps réglementaire, les occasions se firent plus rares. Invisible
jusque là, Guillaume Hoarau fit frissonner tout le Stade Paul-Lignon
sur deux actions (90+1e, 90+2e). Place aux prolongations. Comme depuis
le début de ce match indécis, les Rhuténois débutèrent tambour battant.
Alet récupéra miraculeusement un ballon dans les six mètres de
Landreau, qui avait déserté sa ligne, mais l'expédia de manière
incroyable au-dessus (92e).
Des prolongations fatales pour Paris
Quelques
instants plus tard, les amateurs semèrent de nouveau la panique sur le
but parisien. Et il fallut un arrêt de grande classe de Landreau pour
éviter l'élimination sur ce coup-là (101e). Acculé, le PSG décida de
jouer l'attaque pour obliger son adversaire à défendre plus souvent. Et
Mateja Kezman fit son apparition. Il se signala malheureusement pour
lui par deux passes ratées sur ses deux premiers ballons et par deux
fautes commises coup sur coup. Il récolta alors des sifflets et un
carton. Pas franchement l'entrée rêvée. De leur côté, les joueurs de
Franck Rizzetto commencèrent - enfin - à baisser physiquement... Ils
n'attaquèrent plus qu'à deux ou trois et tentèrent leur chance de loin.
Si les premières tentatives furent loin du cadre, celle effectuée par
Choplin trouva les filets de Landreau grâce au contre malheureux de
Makonda (2-1, 114e). Dans la foulée, Pacios reprit parfaitement un
centre en retrait et offrit la qualification sur un plateau à ses
collègues aveyronnais (3-1, 118e). Ce mercredi soir, les amateurs
n'étaient pas vraiment du bon côté...